Mémoire d’une ancienne étudiante – Gladys, promotion 1993

Ancienne étudiante Le Cordon Bleu, Gladys Gros nous ouvre son cœur et partage avec émotion son parcours culinaire. De ses débuts en 1993 jusqu’à la création de sa propre école, son histoire est empreinte de passion, de persévérance et d’amour pour la gastronomie. Elle revient sur ses souvenirs d’études, les professeurs qui l’ont marquée, et les leçons qu’elle applique encore aujourd’hui.
Pouvez-vous nous dire en quelle année vous avez commencé vos études au Cordon Bleu, et quel diplôme vous avez obtenu ?J’ai commencé mes études au Cordon Bleu en 1993, où j’ai obtenu le diplôme de Cuisine et de Pâtisserie. Cette formation a profondément marqué ma vie, tant sur le plan professionnel que personnel.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage en tant qu’étudiante ?J’en garde des souvenirs merveilleux. C’était une période riche en inspiration, avec un enseignement d’excellence dont je me sers encore aujourd’hui. Même si j’étais déjà plus âgée et à une autre étape de ma vie, j’étais comblée de réaliser un rêve : apprendre les techniques de la haute cuisine dans la meilleure école culinaire du monde.
Y a-t-il des professeurs ou des cours qui vous ont particulièrement marquée ?Oui, plusieurs chefs m’ont profondément marquée. Même après toutes ces années, je me souviens avec émotion de Jean Claude Bocuheret et de Patrick Terrien, pour leur maîtrise technique et la passion qu’ils transmettaient.
Quel chemin avez-vous emprunté après l’obtention de votre diplôme ?Après mon diplôme, j’ai continué à apprendre, à faire des recherches et à expérimenter. Je découvrais sans cesse de nouvelles choses que je mettais en pratique, car pour moi, c’est ainsi qu’on apprend le mieux. J’ai ensuite commencé à voyager pour m’inspirer, et quelques années plus tard, j’ai fondé ma propre école : Cocina Privada de Gladys Gros.
Avez-vous gardé contact avec certains camarades ou enseignants ?Oui, j’ai gardé contact avec quelques-uns. C’est toujours un plaisir de partager nos expériences et de voir les chemins que chacun a empruntés.
Avez-vous eu l’occasion de revenir à l’école depuis l’obtention de votre diplôme ? Si oui, comment avez-vous vécu ce retour ?Oui, j’ai eu la chance d’y retourner après de nombreuses années, et ce fut un moment très émouvant. Revoir l’école avec un nouveau regard, après tout ce vécu et cette maturité, a été une expérience vraiment spéciale.
Avez-vous une anecdote drôle ou touchante de votre temps à l’école à partager ?Oui, j’aime beaucoup raconter l’histoire de la “sauce dansée”. Un jour, un chef m’a demandé de préparer une sauce, et au lieu de m’y mettre tout de suite, j’ai commencé à danser la salsa — cette musique joyeuse venue des Caraïbes, avec ses pas pleins de bonne humeur ! Le chef a éclaté de rire, et finalement, il a approuvé ma sauce… au sens propre comme au figuré !
Si vous pouviez revivre une journée de vos études, laquelle choisiriez-vous et pourquoi ?Je revivrais une de ces journées où tout se passait à merveille — où la cuisine était remplie de parfums, de rires, et où l’on se sentait parfaitement à sa place. Ces jours magiques où l’on sait qu’on est exactement là où on doit être.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants d’aujourd’hui ou de demain ?Je leur dirais de ne jamais cesser d’apprendre, de chercher, d’expérimenter. La passion se nourrit de curiosité, et cela n’a rien à voir avec l’âge. Mais surtout, travaillez avec amour — car l’amour, avec le temps, devient une force immense… une richesse d’expérience et d’émotion que j’ai portée en moi jusqu’à ce que mon cher époux Federico nous quitte, pour rejoindre le Seigneur, emporté par un doux filet de miel.